Né en 1946 à Paris, peintre et sculpteur, Gérard Garouste est l'une des figures majeures de l'art contemporain français. Après des études à l'École des Beaux-Arts de Paris, Garouste débute une carrière de scénographe dans les années 70. En 1977, il présente un spectacle total au théâtre parisien « Le Palace », en tant qu'auteur, metteur en scène et décorateur. La reconnaissance en tant qu'artiste s'amorce avec sa première exposition d'art en 1980 à la galerie Durand-Dessert à Paris, où il montre des oeuvres figuratives, mythologiques et allégoriques.
« La vie des femmes est un éternel recommencement. Chaque jour elles doivent prouver la légitimité de leur existence à part entière avec l'autre sexe. Chaque matin elles doivent être à la fois mères, amantes, travailleuses en assumant la charge mentale que nécessite ce détriplement de personnalité. Chaque jour des hommes disent aux femmes:«Ça va mieux aujourd'hui qu'avant, non? Alors de quoi vous plaignez-vous?». Les hommes ont raison mais partiellement car, s'il est indéniable que les droits et les acquis des femmes ont fait un bond vertigineux depuis plus d'un siècle en Occident, il n'en reste pas moins que la lutte pour l'égalité femme/homme n'est pas un chemin pavé de roses où les droits les plus fondamentaux sont sanctuarisés et acquis pour toujours.Aujourd'hui l'art n'est plus un interdit lorsqu'on naît de sexe féminin mais ce n'est pas pour autant que les obstacles sont tous levés. Ces femmes ont des destins extraordinaires, la force morale et psychique dont elles ont du faire preuve pour continuer à créer malgré les épreuves force l'admiration comme le constat qu'elles n'ont pas mis leur énergie à se faire connaître mais plutôt à persévérer.»Laure Adler
Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. Le livre de Michel Pastoureau retrace sa longue histoire en Europe, de l'Antiquité la plus reculée jusqu'aux sociétés contemporaines. Il s'intéresse à tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la culture matérielle, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les morales religieuses, la création artistique.
Avant le XVIIe siècle, jamais le blanc ne s'est vu contester son statut de véritable couleur. Bien au contraire, de l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Âge, il a constitué avec le rouge et le noir une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. De même, pendant des siècles, il n'y a jamais eu, dans quelque langue que ce soit, synonymie entre « blanc » et « incolore » : jamais blanc n'a signifié « sans couleur ». Et même, les langues européennes ont longtemps usé de plusieurs mots pour exprimer les différentes nuances du blanc. Celui-ci n'a du reste pas toujours été pensé comme un contraire du noir : dans l'Antiquité classique et tout au long du Moyen Âge, le vrai contraire du blanc était le rouge. D'où la très grande richesse symbolique du blanc, bien plus positive que négative : pureté, virginité, innocence, sagesse, paix, beauté, propreté.
Accompagné d'une abondante iconographie, cet ouvrage est le sixième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.
Alors qu'il faudrait toute une vie pour maîtriser chacune de ces techniques, Klein a produit une oeuvre transversale dans laquelle chaque médium fait écho à un autre. Considéré comme l'un des grands créateurs d'images du xxe siècle, il a développé une oeuvre protéiforme, qui a profondément influencé de nombreux artistes, tant photographes que cinéastes.
William Klein - Yes, publié à l'occasion de sa grande exposition rétrospective à l'International Center of Photography (ICP), à New York, retrace la carrière de l'artiste dans un livre référence : près de 400 pages et environ 250 images permettent de découvrir ou de redécouvrir le travail photographique et cinématographique, mais également l'oeuvre picturale, à la base de sa pratique. À ce titre, la publication s'ouvre sur ses premières peintures, avant de dérouler, de manière chronologique, ses différentes séries : des plus célèbres comme les photos de rue de New York ou Tokyo, en passant, entre autres, par Paris, Rome, ou Moscou, jusqu'à ses oeuvres plus récentes et ses films. Ultime ouvrage monographique, William Klein - Yes est complété d'un long essai de David Campany, directeur de l'ICP et commissaire d'exposition de renommée internationale. Campany évoque le parcours de Klein, comment il est devenu l'artiste qu'il est aujourd'hui. Cette introduction est richement illustrée de documents qui viennent éclairer la relecture de l'oeuvre. À l'instar de toutes ses publications, cet ouvrage, à la mise en pages très graphique, a été conçu en étroite collaboration avec Klein.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Simon Hantaï (1922-2008), la Fondation Louis Vuitton organise une importante exposition rétrospective de l'oeuvre de l'artiste (du 18 mai au 29 août 2022). D'origine hongroise, Hantaï s'installe à Paris en 1948, ville où il réalise l'ensemble de son oeuvre, d'une fécondité et d'une originalité exceptionnelles, qui le conduira à représenter la France à la 40? Biennale de Venise en 1982.
Des pyramides d'Égypte aux Bains des Docks du Havre de Jean Nouvel, du Taj Mahal au Palais d'Hiver de Saint-Pétersbourg, du musée Guggenheim de Bilbao au stade olympique de Pékin, cet ouvrage rassemble dans une même chronologie toutes les régions du monde et toutes les cultures. Temples, cathédrales, musées, palais, châteaux, hôtels, aéroports, maisons privées, constructions de pierre, de marbre, de bois, d'acier, de béton... Ce sont 1 001 lieux à découvrir, grandioses ou intimes, à travers 100 pays différents à travers le monde.
Élu livre d'architecture de l'année au Festival international du livre et du film d'art de Perpignan, Cosmic Communist Constructions Photographed de Frédéric Chaubin dévoile 90 bâtiments situés dans 14 anciennes républiques soviétiques. Chacun de ces immeubles exprime ce que Chaubin considère comme le quatrième âge de l'architecture soviétique, fruits d'un bourgeonnement méconnu qui s'épanouit de 1970 à 1990. Contrairement aux constructions des années 1920 ou 1950, aucune «école» ou tendance n'émerge ici. Ces bâtiments incarnent un élan chaotique, spasme architectural d'un système déliquescent. S'insinuant dans les failles de cette structure monolithique au bord de la ruine, les architectes dépassent largement les codes du modernisme pour revenir à leurs racines ou se lancer dans des innovations libres. Les plus audacieux ont bâti des immeubles dont les constructivistes auraient rêvé (le sanatorium Druzhba de Yalta), d'autres ont exprimé leur imagination dans un style expressionniste (le palais des Mariages de Tbilissi), tandis qu'un camp de vacances estival inspiré des croquis réalisés pour un prototype de base lunaire assume une forte influence suprématiste (camp pour la jeunesse Prometheus à Bogatyr). Vient ensuite l'«architecture parlante», largement répandue dans les dernières années du règne soviétique: un crématorium orné de flammes en béton à Kiev, un institut technologique avec une soucoupe volante plantée dans le toit (Institut de recherche scientifique à Kiev), un centre de commande politique qui vous observe comme Big Brother (Maison des Soviets, Kaliningrad). Par leur mosaïque déroutante de styles et les stratégies excentriques qu'ils déploient, ces bâtiments sont les vestiges extraordinaires d'un système en décrépitude. Par leur diversité et leur exotisme à rebours, ils témoignent à la fois de l'immensité géographique de l'URSS et des dernières années d'emprise de l'Union soviétique, comme des trous qui s'agrandissent dans un filet. Ils immortalisent aussi la plupart des rêves idéologiques que nourrit le pays à l'époque, de son obsession pour le cosmos à la renaissance de son identité.
"Depuis plus d'un demi-siècle, Histoire de l'art de Ernst Gombrich est l'une des meilleures introductions à l'art jamais écrite.
Ce succès est sans conteste dû au talent de Gombrich à transmettre dans un langage simple sa parfaite connaissance de l'histoire de l'art. Des grottes de Lascaux à Kandinsky en passant par l'art antique et médiéval, les idées et courants abordés par l'auteur s'enchaînent subtilement de façon chronologique en s'appuyant sur des exemples d'origines géographiques variées empruntés à la peinture, l'architecture et la sculpture. Pratique et élégante, cette édition de poche contribue une fois de plus à rendre l'histoire de l'art accessible au plus grand nombre de curieux, néophytes ou amateurs. Né à Vienne en 1909, Sir Ernst H. Gombrich (1909-2001) s'installe à Londres en 1936 ; il fut directeur de l'Institut et professeur d'histoire de l'art au Warburg Institute (université de Londres) de 1959 à 1976. Ses ouvrages ont été traduits dans plus de trente langues et nombre d'entre eux sont devenus des classiques parmi lesquels L'art et l'Illusion, Méditations sur un cheval de bois, et La Préférence pour le primitif.
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Portrait du couturier par sa fille qui présente, à partir d'archives familiales et de ses souvenirs, la carrière de celui qui par ses créations de modèles, d'accessoires et de parfums a marqué le monde de la haute couture et du cinéma de 1925 à 1955.
De ses promenades philosophiques à ses errances bucoliques, Jean-Jacques Rousseau a toujours témoigné d'une véritable passion pour l'herborisation. Entre 1771 et 1773, il rédige huit lettres élémentaires sur la botanique, adressées à Madame Delessert, à l'usage de sa jeune fille Madelon. Ces lettres, l'une des oeuvres ultimes de sa vie avec les Rêveries du promeneur solitaire, eurent un retentissement européen, au début du XIX? siècle.Véritable invitation à l'observation des fleurs, le projet de Rousseau dépasse la pédagogie. Sous sa plume, la description s'élève au rang d'art, la contemplation au statut de science. Liliacées, crucifères, papilionacées, ombellifères dessinent un herbier poétique.
Quelle différence entre un baiser « du bout des lèvres, avec succion des lèvres, avec morsure et avec la langue ? » Francesco Patrizi propose une théorie du baiser, explore les mystères du sentiment amoureux dans ce traité aussi sulfureux qu'instructif.
Une petite philosophie de l'amour, qui comblera nos coeurs contemporains.
Exceptionnel, ce livre l'est à plus d'un titre. 50e volume de la collection "L'Art et les grandes civilisations", il offre aux arts décoratifs une place de choix au sein du vaste champs de la création artistique mondiale qu'explore depuis plus de cinquante années cette collection de référence.
Longtemps considérés par les historiens de l'art comme "mineurs", les arts décoratifs sont désormais un réel sujet de recherche. L'heure est venue de proposer une nouvelle synthèse et de dresser un état des lieux chronologique des arts décoratifs en Europe, de la Renaissance à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.
Les auteures ont composé un vaste panorama s'intéressant à la question de la circulation des modèles, des artistes et des artisans, aux matériaux et aux techniques sans en délaisser aucun - arts du métal, du bois, du feu, du fil, du papier -, aux usages, à l'évolution des formes, à la variation du goût et au rôle des collectionneurs et des marchands.
Ouvrage de référence, L'Aquarelle étudie au fil d'une remarquable iconographie, le développement de l'aquarelle occidentale en tant que technique - singularisée par la polychromie et l'exigence de transparence -, et en tant que genre à partir de la fin du XVIIIe siècle, depuis la pratique du dessin colorié dans l'enluminure médiévale jusqu'aux lavis libres et éclatants de couleurs des artistes de l'abstraction. portée par les paysagistes, les artistes naturalistes puis les jeunes avant-gardes, elle connaît sa période d'apogée dans le dernier tiers du XIXe siècle. Vers la fin du siècle, c'est en France que s'est déplacé l'épicentre de la modernité : Johan Barthold Jongkind, Paul Cézanne et, dans une moindre mesure, Paul Signac - héritier de Delacroix - seront à l'origine des révolutions majeures pour l'histoire de l'aquarelle au XXe siècle.
L'oeuvre de Simone Pheulpin s'inscrit dans l'histoire de l'émancipation de l'art textile. Sous ses doigts, un espace s'invente, d'un geste qui n'appartient qu'à elle : le pli, cher à Gilles Deleuze qui en fit un outil d'exploration philosophique. Et avec un matériau - le tissu en coton écru - que personne d'autre qu'elle n'a élu. Elle est artiste de la matière parce que son imaginaire s'est approprié le coton et qu'elle en a fait un moteur puissant pour susciter des émotions intenses et inédites. Par les espaces neufs qu'elle ouvre, elle est sculpteur à part entière.
L'incorrigible anticonformiste qu'était Paul Gauguin a métamorphosé le processus de création artistique et ouvert la voie aux générations futures. Il fallut pourtant attendre les dernières décennies du XXe siècle pour que l'on mesure véritablement la portée de son oeuvre. On connaît bien le peintre, même si l'on n'a pas toujours conscience de ce que son originalité a de radical. Son travail novateur dans le domaine de la sculpture, de la céramique, du dessin et de la gravure ne reçoit en revanche que depuis peu toute l'attention qu'il mérite. Quant à ses théories révolutionnaires sur les matériaux et les techniques, elles se sont propagées très lentement à l'ensemble des arts visuels.
Ce livre examine la production artistique de Gauguin dans sa totalité, retraçant son évolution de jeune peintre du dimanche autodidacte jusqu'à l'artiste majeur, dont l'oeuvre pèse sur l'orientation de l'art moderne. Confrontant vie privée et vie publique, mythe et réalité, il propose un aperçu de l'art de Gauguin par le biais d'une sélection d'oeuvres qui révèlent l'interdépendance des idées et des médias au long de son parcours.
Les arbres ont beaucoup à nous apprendre. 150 photos. Le livre cadeau de fin d'année.
Les citadins regardent les arbres comme des « robots biologiques » conçus pour produire de l'oxygène et de bois. Forestier, Peter Wohlleben a ravi ses lecteurs avec des informations attestées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux.
Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades. Ils avertissent d'un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement « Bois Wide Web ». Pour des raisons inconnues, ils gardent les anciennes souches de compagnons abattus vivants depuis des siècles en les nourrissant avec une solution de sucre par leurs racines...
150 photos : Le livre cadeau de fin d'année.
Avec un ton facétieux, Edgar Allan Poe dresse un portrait savoureux de l'ameublement américain, remarquable révélateur du « goût » consumériste, du faux-semblant et de l'ostentatoire qui structurent la société. L'auteur se plaît alors à proposer un autre scénario de vie à travers « la quête de la chambre idéale » : véritable « chambre à soi » accessible à tous, où le sofa est la pièce maîtresse, où la simplicité et le « luxe discret » permettraient épanouissement et confort d'être.
Edgar Allan Poe s'amuse à construire une véritable science de l'ameublement.
La quête de la chambre idéale est celle d'une vraie « chambre à soi », où le tapis est « l'âme de l'appartement », où le canapé est une pièce maîtresse, où la simplicité et le « luxe discret » permettraient non pas la mise en scène de soi, mais bien l'épanouissement de l'esprit et la simplicité de l'être. La recherche d'une « douce intimité » qui résonne formidablement dans nos vies contemporaines.
Bien moins connu du public occidental que les estampes, les paravents (byôbu) sont depuis plus d'un millénaire des objets indissociables de la culture et de l'art de vivre japonais. Assemblage de panneaux de bois revêtu de papier, le paravent offre par un jeu de plis et de discontinuités un support de création unique aux artistes : les représentations s'y cachent et s'y révèlent au regard du spectateur. De l'époque Nara (VIIIe sicècle) à la période contemporaine, cette singularité a ouvert la voie à une réflexion picturale sur l'agencement des formes, des couleurs et des matières. Destinés à l'origine aux pratiques cérémonielles dans les palais impériaux et dans les temples bouddhistes, le paravent a très tôt acquis un usage domestique, à la fois cloison mobile et ouvrage décoratif très prisé de l'aristocratie japonaise.
Les plus grands peintres, dont Sôtatsu, Kôrin, Roretsy et Hokusai, mais aussi de nombreux anonymes non moins talentueux en ont livré de splendides réalisations. Si les merveilles de la nature au fil des saisons sont un motif de prédilection, l'évocation d'épisodes littéraires - notamment Le Dit du Genji - ou historiques - la guerre entre les clans Taira et Minamoto - permettent des mises en scène aussi sophistiquées que raffinées. Des genres originaux propres au paravent japonais, se distinguent particulièrement, tels les paravents "À qui sont ces manches ?", les paravents "ornés d'éventails jetés à la rivière", les "paravents au papiers collés"...