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SOLEILS DIFFUSION
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Filmer les Pyrénées ; une montagne au fil des saisons ; films amateurs et documentaires
Collectif
- Trabucaire
- 16 Octobre 2017
- 9782849742525
Que faire de ces vieilles bobines qui traînent au grenier ? Qui ne s'est pas interrogé sur le devenir de ses films de famille qui avec l'obsolescence des matériels devenaient difficiles à voir. Partant de ce constat, il y a quelques années, l'Institut Jean Vigo et la Cinémathèque de Toulouse, relayaient l'appel à collecte de la Fédération Internationale des Archives de Films (FIAF) sous le leitmotiv « Ne jetez pas vos films ! », véritable plan de sauvegarde des archives privées. Les films amateurs, les films d'entreprises, les films publicitaires ou encore institutionnels ont trouvé une seconde jeunesse au sein des cinémathèques. Ce livre/DVD présente au public un ensemble raisonné de films autour d'un objet patrimonial décrit par les films déposés à l'Institut Jean Vigo et à la Cinémathèque de Toulouse. Pour ce second ouvrage notre choix s'est porté sur cet exceptionnel patrimoine de notre région, le massif pyrénéen. Le DVD s'organise autour des activités humaines qui, dans leur diversité, donnent leur singularité aux Pyrénées. Il offre un vaste panorama des usages du massif comme de leur évolution des années 1900 aux années 1970. Le livre quant à lui offre une contextualisation des images. Après un aperçu géographique, deux chapitres analysent l'économie pyrénéenne, un troisième s'interroge sur le "pyrénéisme", le quatrième est consacré à quasiment un siècle de cinéma pyrénéen. En guise de conclusion, les cinéastes Arnaud et Jean-Marie Larrieu évoquent leur rapport à la montagne et au cinéma à travers une initiation, dans les deux cas, pyrénéenne.
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L'histoire des hommes se confond avec celle de leurs rapports à la technique. On a souvent traduit cette proximité ambivalente par des représentations qui l'exprimaient soit en termes prométhéens soit à partir d'une vision " catastrophiste ", souvent réactionnaire, de l'Histoire. Dans tous les cas, le dualisme de la pensée occidentale, depuis Platon et sa défiance à l'endroit du corps décrit comme la "prison de l'âme" (Phédon), et en passant par Descartes et son Traité de l'homme, a induit une vision de l'humain empruntant au modèle de l'enveloppe (on dirait aujourd'hui du packaging) et de la mécanique. Cette dichotomie a conduit à considérer les hommes concrets, certes distingués des " animaux-machines ", comme relevant d'un appareillage hybride associant la sensibilité et l'intellection au " machinique ". En ce début du xxie siècle, avec le développement des biotechnologies et de l'intelligence artificielle, beaucoup se demandent si l'avenir de l'humanité n'est pas nécessairement bionique et si le cyborg n'est pas en passe de supplanter l'homo sapiens sapiens. Les travaux et les débats du Colloque international Plaisir, souffrance et sublimation suggèrent qu'il ne suffit pas d'opposer le désir au règne de la technique et à l'ordre du monde car l'économie libidinale n'échappe pas au cyclique et à la répétition. La revendication du plaisir et du jouir, le refus voire le déni de la souffrance, l'aspiration à la sublimation n'auront jamais assez d'efficacité pour libérer les individus de dispositifs sociaux participant de " machines célibataires ", c'est-à-dire de systèmes fonctionnant par, pour et en eux-mêmes. Pour tenter d'échapper à l'intégration et à la soumission aux flux communicationnels et pour résister à la tendance de réduire le vivant à l'état de " prothèse ", il convient d'agir et de vivre en tant que sujets véritablement humains, ce qui implique de se penser enfin comme des " machines désirantes ".