Filtrer
Éditeurs
Langues
Prix
H&D
-
Antoine naît à Falaise et meurt aux Tourailles.
Une trentaine de kilomètres séparent le lieu de sa naissance de celui de son décès. Pourtant, de 1575 à 1621, quel chemin parcouru par ce jeune Huguenot audacieux, de la Normandie natale aux bords de Loire en passant par l'Angleterre et la Hollande ! Sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille ! Tour à tour orphelin, domestique, étudiant, poète, industriel, économiste puis capitaine, Antoine ne prend guère de repos en ces quarante-six années de parcours.
À son actif : six tragédies, des poèmes, un grand amour, deux duels, un exil, un traité d'économie politique, une entreprise à gérer et une rebellion à soutenir ! Et quelle époque ! Trois rois, quatre guerres de religion, et impossible de ne pas prendre position... La vie terriblement agitée et dramatique d'Antoine de Montchrestien ressemble à un roman... Voici le premier titre d'une tétralogie consacrée aux poètes de rime et d'épée.
-
Louis Bouilhet ; l’ombre de Flaubert
Claude Le roy
- H&D
- Ecrivains & Normandie
- 21 Janvier 2009
- 9782914266109
« Voilà un homme, ce Bouilhet » s'écrie Flaubert ; c'est le même personnage que Maupassant proclame « son maître » ! Qui est-il donc ce Louis Bouilhet qui, un jour d'automne de 1849, à Croisset, ose dire à son ami Gustave Flaubert de jeter au feu la première version de La Tentation de saint Antoine, et aussitôt après, lui suggère de s'intésser à un fait divers local qui deviendra Madame Bovary ?
Les deux hommes se connaissaient depuis les bancs du collège, avant qu'une solide amitié les unisse pendant près d'un quart de siècle. Ils finiront par se ressembler, même physiquement ! Tous deux se vouent à une carrière d'écrivain et, pour parfaire leur art, s'épaulent et se complètent.
La postérité a couronné Flaubert et oublié Bouilhet, le reléguant à n'être que l'ombre de son ami. Qu'importe, si la présence du second a contribué à la gloire du premier. « Aucune vie cependant, affirme Gustave, ne méritait plus que la sienne. » Louis était, avoue-t-il encore, « celui qui voyait dans ma pensée plus clairement que moi-même. » Garçonnet studieux, étudiant pauvre, mais libre, Louis Bouilhet est un authentique poète et un ami fidèle. Cany-Barville, Rouen, Croisset, Paris, Mantes : autant d'étapes dans l'existence de ce poète, auteur dramatique qui, selon Zola, « aurait dû naître vingt ans plus tôt » !
-
Antoine Victor Gaurier ; la solitude d'un capitaine au long cours
Anne Lasserre-Vergne
- H&D
- 4 Novembre 2014
- 9782914266260
Antoine Victor Gaurier (1831-1879) sillonne les mers du globe jusqu'à sa mort. Il commerce avec l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Inde, l'Asie du Sud-Est, l'Indonésie, la Chine, en ayant conscience de vivre une période de transition, d'assister à « l'agonie des voiliers ». Ses lettres témoignent d'une époque où les voyages au long cours s'apparentaient à des expéditions aventureuses. Arrière-arrière-petite-fille d'Antoine Victor Gaurier, Anne Lasserre-Vergne hérite un jour d'une malle au trésor renfermant de nombreux documents dont un cahier sur lequel était inscrit « Copies de Lettres ». L'exploitation détaillée de cette correspondance de Gaurier à ses armateurs nous fait découvrir l'organisation du commerce maritime international au XIX e siècle : le remarquable service du courrier, les maisons de commerce, la préoccupation constante des frets, les marchandises embarquées, les relations avec l'équipage, les travaux permanents d'entretien, les contrôles du jeune Bureau Véritas, le rôle d'homme-orchestre d'un capitaine au long cours... et la mer... La dernière lettre mettait fin à la découverte d'une aventure humaine dont la grandeur n'avait d'égale que la solitude poignante. Le contenu du cahier a été reproduit intégralement en seconde partie de l'ouvrage.
-
Duguay-Trouin ; armateur malouin, corsaire brestois
Jean-yves Nerzic
- H&D
- 26 Octobre 2012
- 9782914266246
René Trouin, sieur du Gué, dit Duguay-Trouin, né le 10 juin 1673 à Saint-Malo et mort le 27 septembre 1736 à Paris est un corsaire français. Né dans une famille d'armateurs bretons, il débute sa carrière en 1689 et reçoit, dès 1691, le commandement d'un navire. Son courage, le respect qu'il a gagné auprès de ses hommes, ainsi que ses victoires contre les Anglais et les Hollandais au cours des deux dernières guerres de Louis XIV lui ont assuré une ascension très rapide dans la hiérarchie maritime. Ses campagnes sont parmi les plus belles de l'histoire navale française. Il gravit très vite, grâce à son talent et sa pugnacité tous les échelons de la hiérarchie militaire : capitaine de navire corsaire à 18 ans, capitaine des vaisseaux du Roi à 24 ans, chevalier de l'ordre de Saint-Louis à 34 ans, anobli à 36 ans, chef d'escadre à 42 ans. Il siège à 50 ans en 1723 au Conseil des Indes, il est nommé lieutenant général des armées navales en 1728, pour finir par commander successivement les ports de Brest en 1731 et de Toulon en 1736. Trois grandes phases se distinguent dans cette carrière militaire. Tout d'abord, de 1689 à 1697, la période corsaire. Puis de 1697 (année où il reçoit son brevet de capitaine de frégate) à 1713 il navigue comme officier supérieur de la Royale. Enfin, après la signature du traité d'Utrecht (11 avril 1713) qui ramène la paix en Europe, Duguay-Trouin se consacre au commandement à terre. On estime à un peu plus de quatre-vingt le nombre de combats et d'abordages auxquels participa Duguay-Trouin ou qu'il dirigea de 1689 à 1711, soit en moyenne près de sept affrontements par an. Il est bien sûr impossible d'en faire un compte rendu détaillé ici, mais on peut s'appuyer sur le récit des Mémoires de Duguay-Trouin pour entrer dans les enjeux de la guerre navale au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle. La carrière de Duguay-Trouin se déroule sur les deux dernières guerres de Louis XIV : la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689-1697) et la guerre de Succession d'Espagne (1702-1713). Deux conflits longs, acharnés, d'envergure mondiale, où le royaume de France se retrouve seul (ou presque) sur terre comme sur mer contre tous ses voisins ligués contre lui. Deux conflits où la France doit soutenir un immense effort naval face aux deux puissances navales de l'époque : la Hollande et le royaume de Grande-Bretagne.
-
-
Delphine de Custine, reine des roses
Claude Le roy
- H&D
- Grandes Figures De Normandie
- 27 Juin 2012
- 9782914266239
REINE DES ROSES ! Delphine de Custine (1770-1826) a longtemps, par sa beauté et son pouvoir de séduction, mérité cette appellation que lui donna dans sa jeunesse le chevalier de Boufflers. Et pourtant un jour, dans une lettre à sa mère, elle se plaint : « Quand donc le sort se lassera-t-il de me persécuter ? » Ce jour-là, elle a plus de quarante ans. Il lui reste moins de vingt années à vivre, marquées elles-aussi par bien des tourments. Au moment où elle s'interroge ainsi, Delphine a déjà vécu le meilleur et le pire. Passe-t-on, sans en garder la blessure, du cadre douillet d'un château ou des ors de Versailles à la paille pourrie d'une prison, à l'ombre de l'échafaud ? Ce fut son cas, après une enfance choyée, un mariage heureux, de beaux enfants, il y eut l'exécution de son beau-père, de son époux et sa propre arrestation. La tourmente passée, elle renaît au bonheur sous les ombrages du château de Fervaques, dans la verdoyante Normandie, éprouvant une folle passion pour Chateaubriand... qui la délaisse pour bien d'autres. Il lui reste son fils Astolphe, son « trésor », dit-elle. Mais, devenu grand, le garçon a besoin d'évasion et il lui cause bien des larmes... S'il est un parcours vraiment tourmenté par le destin, mais passionnant à chaque étape, c'est bien celui de Delphine, reine des roses !
CLAUDE LE ROY est l'auteur de nombreux romans, essais et poésies. Fondateur de la revue Noréal, il anime à Caen le Cercle littéraire André Druelle. Depuis l'an 2000, il préside la Société des Écrivains Normands.
-
« C'est là la poésie comme je l'aime, tranquille et brute comme la nature, sans une seule idée forte et où chaque vers vous ouvre des horizons à faire rêver tout un jour ».
Flaubert, Correspondance, 10 février 1851 « La qualité maîtresse de Bouilhet, c'est le rythme [.] tout l'art du rythme est fait de nuances, de sons voilés, d'accords secrets, du mariage harmonieux de la chose avec le terme. Seuls les grands artistes sentent et savent et règlent à leur gré ces mystérieuses combinaisons.
[...] Il était un poète artiste et l'art, en poésie comme en prose est ce qui demeure le plus méconnu du lecteur vulgaire. » Guy de Maupassant, Le Gaulois, 21 août 1882 « Louis Bouilhet se livre à tous les caprices d'une fantaisie vagabonde. En de courtes pièces, il résume la couleur d'une civilisation ou d'une barbarie. » Théophile Gautier, Le progrès de la poésie française depuis 1830 « Pur de toute agression, de toute une haine, de toute ambition, n'ayant été mêlé à rien de ce qui rapetisse les âmes, n'ayant combattu que le noble combat, Louis Bouilhet n'a été, n'a voulu être que poète. » Théodore de Banville, Éloge funèbre
-
Francois Eudes de Mézeray ; histoire et pouvoir en France au XVIIe siècle
Guy Verron
- H&D
- Ecrivains & Normandie
- 1 Septembre 2011
- 9782914266215
FRANÇOIS EUDES DE MEZERAY (1610-1683), frère de celui qui deviendra saint Jean Eudes, fondateur des Eudistes, né à Ri (Orne) en Basse-Normandie, a constitué l'une des personnalités les plus considérables de la France du XVIIe siècle. Il était considéré comme le meilleur historien français de son époque, grâce à une Histoire de France qui a été très lue dès sa paution (1643-1651). Il s'est aussi imposé comme l'un des membres les plus influents de la jeune Académie française. Élu en 1648 pour remplacer Voiture, il a succédé en 1650 à Vaugelas comme responsable du Dictionnaire de la langue française préparé par l'Académie ; il est devenu en 1675 Secrétaire perpétuel de la compagnie et le restera jusqu'à sa mort. Protégé d'abord par le cardinal de Richelieu et par le chancelier Séguier, il a été nommé par Louis XIV "historiographe de France" (1657).Il est tombé en disgrâce quand le ministre Colbert a décelé dans son Abrégé chronologique de l'histoire de France (1667-68) des critiques contre le système fiscal français et les injustices qui en résultaient. Depuis lors, Mézeray a été marginalisé. Son tempérament s'est aigri. À la mort de ce célibataire endurci (1683), on s'est aperçu qu'il avait accumulé d'importantes richesses et qu'il avait décidé de ne pas en faire bénéficier ses héritiers naturels. Ces révélations insolites ont dégagé un parfum de scandale qui a un peu brouillé l'image laissée par Mézeray. La découverte de nouveaux documents, jusqu'ici inconnus ou inexploités, permet de mieux connaître le personnage, son caractère, son cadre de vie, le cercle de ses amis, ses occupations, sa conception de l'histoire, et son attitude vis-à-vis du pouvoir au moment précis où le roi de France devient un monarque absolu refusant de supporter la moindre opposition.
-
-
-
Jules Barbey d'Aurevilly ou le triomphe de l'écriture : pour une nouvelle lecture de "un prêtre marié"
Jean-pierre Thiollet
- H&D
- Ecrivains & Normandie
- 21 Avril 2007
- 9782914266086
Si Jules Barbey d'Aurevilly apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands noms de la littérature et si son roman Un Prêtre marié peut être considéré comme un livre-monument, ce n'est pas sans raison.
Barbey d'Aurevilly ou le triomphe de l'écriture nous invite à découvrir ou à redécouvrir non seulement un écrivain authentique, une personnalité hors du commun, mais encore un livre longtemps méconnu et dont on mesure aujourd'hui de plus en plus combien il est remarquablement écrit. Une oeuvre magique. Singulière et plurielle. Atypique et classique. Comme marquée du sceau de l'éternité. Par les siècles de siècles.
Et pas seulement parce qu'il y est question d'amour, de vie et de mort...
-
Peintre, dessinateur et passionné de biologie, Marcel Desban s'est interrogé sur deux faits apparemment sans lien : l'explosion artistique qui s'est produite au début du XXème siècle, notamment en peinture, et l'intrusion de la notion de hasard dans les Sciences.Ses observations personnelles, nourries par son activité dans les sciences de la vie, l'amènent à nous faire partager un regard novateur sur l'origine de l'acte créateur.Le XXème siècle a été marqué par une rupture profonde avec les acquis traditionnels et une intense fermentation des idées et des arts.Le freudisme venait d'éclore, mettant l'emphase sur l'exploration de l'inconscient, sur le rêve et ses images, et sur le plaisir de la création. André Breton a rapidement pris la tête d'un mouvement perturbateur, voire provocateur, qui voulait faire table rase du passé : le Surréalisme. Tous les grands noms d'artistes de l'époque, parmi lesquels : De Chirico, Ernst, Picabia, Magritte, Dubuffet, l'ont cotoyé, de près ou de loin, et ont participé à l'effervescence générale.Dans le Manifeste du Surréalisme de 1924, synthèse et profession de foi, Breton a introduit la notion d'"étincelle", liée au hasard des rencontres, qui sera l'une des marques du mouvement.Mais qu'est-ce que ce "hasard " : une rencontre fortuite entre un événement extérieur et une image virtuelle interne ? Une coïncidence qui permettrait la création pure ? Comment ne pas rapprocher cette influence des situations hasardeuses de la démarche chère au romancier André Dhôtel ou de l'intrusion magistrale des thèses du professeur Jacques Monod dans les sciences biologiques, recadrant ainsi la thèse darwinienne de l'évolution ? Un siècle après les débuts tapageurs du mouvement Dada, que reste-t-il de ces provocations ? Un bouillonnement sans lendemain émanant d'énergumènes traumatisés par l'absurdité de la première guerre mondiale, ou la prémonition de l'émergence des découvertes à venir sur le cerveau ? Marcel Desban nous invite à relire le Surréalisme avec les yeux de la neurobiologie : inattendu et... passionnant !
-
SOPHIE ROSTOPCHINE, COMTESSE DE SEGUR, découvre la Normandie à l'âge de vingt ans. Elle la quitte pour de bon quelques mois avant de s'éteindre, âgée de soixante-quinze ans. Pendant plus d'un demi-siècle, elle a vécu près de L'Aigle dans l'Orne en son château des Nouettes.
Évoquer la Normandie de la Comtesse de Ségur, c'est donc la regarder vivre. D'abord en jeune épouse passionnée, puis en mère vigilante, enfin en grand-mère gâteau. En Normandie, elle a connu joie et tristesse, bonheur et désillusion, santé et maladie, certitude et doute.
Là surtout, elle est devenue un écrivain. Non seulement elle écrit en son château, mais ses livres, la plupart du temps, reflètent cet environnement normand qu'elle connaît si bien et qu'elle apprécie.
Dès lors, la Normandie de la Comtesse de Ségur s'apparente à celle des Petites filles modèles, de l'âne Cadichon, des héros de L'Auberge de l'Ange gardien et de bien d'autres récits. Cet ouvrage nous invite à suivre Sophie pas à pas, dans sa vie comme dans son oeuvre...
Avec des photographies inédites des " Petites filles modèles ".
CLAUDE LE ROY est l'auteur de nombreux romans, biographies, essais et poésies. Fondateur de la revue Noréal, il anime à Caen le Cercle littéraire André Druelle. Depuis l'an 2000, il préside la Société des Écrivains Normands
-
Sax, Mule & Co ; Marcel Mule ou l'eloquence du son ; entretiens
Jean-pierre Thiollet
- H&D
- 5 Novembre 2004
- 9782914266031
LE SAXOPHONE doit tout ou presque à deux noms...
Sax bien sûr, qui fut son inventeur, au XIXe siècle. Et Mule qui, au XXe siècle, comme illustre virtuose et pédagogue d'exception, fit rayonner cet instrument dans le monde entier. Marcel Mule ne se contenta pas en effet de jouer comme soliste des plus grands orchestres, sous la direction de Charles Münch ou de Herbert von Karajan, et de créer un prestigieux Quatuor de saxophones qui porta son nom et fut célébré aussi bien en Europe que sur le continent américain et en Asie.
Il réussit également à réintroduire le saxophone au Conservatoire de Paris, à créer une classe et à la pérenniser. Né à Aube en Normandie en 1901, Marcel Mule est mort en décembre 2001. Mais il revit parmi nous grâce à ce livre qui contient le texte d'un entretien que le maître avait accordé à la fin du siècle dernier. Un discours plein de vie, d'enthousiasme, mais aussi d'une lucidité sans faille sur cet instrument de musique relativement récent qu'est le saxophone et les problèmes auxquels sont toujours confrontés les saxophonistes.
S'exprimant en toute liberté, Marcel Mule rétablit certaines vérités, met en garde contre des évolutions qui risquent d'avoir les plus regrettables conséquences, et appelle les compositeurs du monde à s'associer à un renouveau de la création artistique autour du saxophone. A travers lui et son témoignage capital, c'est à la fois un siècle de musique qui est passé en revue et sans doute une nouvelle ère qui s'amorce...
Avec un mini-dictionnaire de 200 compositeurs pour saxophone
-
-
-
Saint-Evremond, l'art du bien vivre
Claude Le roy
- H&D
- Ecrivains & Normandie
- 1 Janvier 2014
- 9782914266253
L'art du bien vivre ? Charles de Saint-Évremond, gentilhomme normand l'a mis en pratique tout au long de sa longue vie (1614-1705). Après de studieuses études, il a su satisfaire son besoin d'action en se faisant soldat auprès des plus prestigieux capitaines, le maréchal de Turenne et le Grand Condé. Il a bénéficié, entre deux campagnes militaires, des récompenses qui comblent le guerrier en devenant l'amant puis l'ami des célèbres courtisanes Marion Delorme et Ninon de Lenclos. Il a su alors associer les jeux de l'amour aux plaisirs de l'esprit dans les salons. Ajoutons le goût de la bonne chère, en fin gastronome, et celui de la musique, à la fois comme auditeur et comme exécutant. Tout cela compose le portrait du parfait honnête homme. L'âge venu, celui d'un long exil en Angleterre, Saint-Évremond a su s'adapter, usant d'une sagesse où l'harmonie et l'équilibre favorisent la sérénité. Il connut alors les joies d'écrire, de converser et de cultiver l'amitié, tellement à l'aise qu'il renonça à revenir en France lorsque enfin on le lui permit ! Correspondant des plus grands esprits de son temps, il repose au Poets' corner en l'abbaye de Westminster. La vie de ce gentilhomme, tour à tour soldat, poète, amoureux, diplomate, philosophe, illustre un art de vivre bien enviable ! Je vous convie à la découvrir...
Claude Le Roy est l'auteur de nombreux romans, essais et poésies. Fondateur de la revue Noréal, il anime à Caen le Cercle littéraire André Druelle. Depuis l'an 2000, il préside la Société des Écrivains Normands.
-
Le roman que je n'écrirai pas : ma vie", déplorait Roger Bésus (1915-1994) dans son journal intime le 21 novembre 1966. Les pages de confidences qu'il nous a confiées au jour le jour contribuent pourtant à mieux cerner la richesse et la complexité de sa personnalité. Tour à tour, puis en même temps, écrivain et sculpteur, Roger Bésus n'a vécu que pour son oeuvre, conscient que celle-ci, littéraire ou artistique, contribuait à composer, dans une constante élévation de soi, un hymne aux valeurs spirituelles. Pour servir ce dessein, il fallait de l'énergie, des convictions et du talent. Roger Bésus n'en manquait pas. Son cheminement, depuis Bayeux, la ville où il a vu le jour, n'a pas manqué d'obstacles ni de doutes, mais il a su les surmonter pour suivre l'itinéraire de son choix, celui qui valorise notre séjour terrestre. La présente biographie se propose de suivre le parcours exaltant de cet homme passionné, à la fois témoin de son temps et messager d'avenir. À l'occasion du centenaire de la naissance de Roger Bésus, le 18 janvier 1915, un an avant la mort de son père dans les tranchées de l'Argonne...
-
Blessebois le scandaleux ; poètes de rimes et d'épée Tome 4
Claude Le roy
- H&D
- Ecrivains & Normandie
- 12 Novembre 2015
- 9782914266284
À Verneuil, sur les bords de l'Avre, naît en 1646 un fils de bonne famille, doué pour les études et d'un physique séduisant. Pourquoi disparaît-il un demi-siècle plus tard, sans laisser de traces, après avoir subi la dureté des prisons, la brutalité des galères, les horreurs du bagne et une ultime aventure outre-mer dans l'île de la Guadeloupe ? Ainsi Pierre-Corneille Blessebois chemine-t-il du libertinage à l'esclavage, séjournant souvent en prison et laissant derrière lui une oeuvre, fil conducteur de son existence de poète et d'aventurier. Blessebois y raconte sa vie et ses turpitudes, sans détours ni remords, dans des romans polémiques dont le scandale a souvent masqué la valeur littéraire et la personnalité d'un homme hors des normes sociales de son temps. Poète de rime et d'épée, tout comme ses prédécesseurs Montchrestien, Saint-Amant et Saint-Évremond. Certes ! Mais une destinée sous le sceau du scandale !.
-
-
Irrésolu, Chênedollé ? Tout l'atteste, qu'il s'agisse des décisions à prendre au long de sa vie, ou des choix à faire en littérature. Il subit plus qu'il ne décide. D'un côté la raison, le sens du devoir, de l'autre l'émotion et les élans du coeur. « Votre paresse ne serait-elle pas un obstacle ? » l'interroge Chateaubriand, et Joubert le met en garde : « Éveillez-vous et souvenez-vous à jamais qu'on aime mieux dans ce siècle ceux qui vont vite que ceux qui font bien. » Vers quelle carrière se diriger... sans s'éloigner de son cher jardin du Coisel ? La sérénité de la vie de famille finit par être perturbée par l'apparition d'un fils de l'exil. En littérature, ni classique, ni romantique, les influences se succèdent. Précurseur ? Peut-être, mais sans jamais le confirmer. Il se place entre deux mondes, entre deux siècles, Chênedollé demeure cependant un personnage attachant, car profondément humain, à la fois talentueux et maladroit, capable d'atteindre les sommets et de sombrer dans la plus noire mélancolie : « ... poète à qui le temps a manqué pour remplir toute sa destinée, mais à qui la littérature doit, sinon un poème parfait, du moins des vers admirables.»
-
Rendez-vous des lettres et des arts chez le marquis de Custine
Claude Le roy
- H&D
- Ecrivains & Normandie
- 29 Juin 2017
- 9782914266314
Après la disparition en 1826 de Delphine de Custine, sa mère, Astolphe, âgé de trente-six ans, assuma son homosexualité et consacra l'essentiel de son temps à voyager et à écrire. Entre deux séjours à l'étranger, il vivait à Paris avant de s'installer au château de Saint-Gratien qu'il avait acheté après la vente en Normandie du château de Fervaques. Dans ces deux résidences, il a reçu le tout-Paris des artistes et des écrivains. De même, il fréquentait volontiers les théâtres et les salons de la capitale. Ce mécénat, que sa fortune permettait, a pu le lier avec les célébrités des arts et des lettres : Chateaubriand, Hugo, Balzac, Stendhal, Delacroix, Chopin, George Sand et bien d'autres. Le « rendez-vous chez le marquis de Custine » figurait sur tous les agendas ! C'est aussi à ce rendez-vous que ce livre vous convie !
-
ÉRUDITCÉLÈBRE, Pierre-Daniel Huet, né à Caen en 1630 et mort à Paris en 1721, a été d'abord sous-précepteur du Dauphin Louis, fils de Louis XIV (1670-1680), est devenu ensuite évêque de Soissons puis d'Avranche et occupa les fonctions d'abbé dans les abbayes normandes d'Aunay et de Fontenay-sur-Orne (1680-1721). Arrivé à la retraite, il s'est installé dans un appartement de la maison professe des jésuites de Paris, où il a vécu jusqu'à sa mort.Comme ses prédécesseurs du XVIe siècle, il s'intéressait à toutes les branches du savoir et à toutes les activités intellectuelles. Il écrivait des poésies, latines et françaises, et pratiquait avec autant de passion les dissections et les expériences scientifiques. Traducteur d'Origène, il avait autant d'inclination pour la lecture des auteurs de l'Antiquité grecque et romaine que pour l'étude des travaux de théologie et de philosophie. Dans tous ces domaines, il a publié durant toute sa longue existence de nombreux ouvrages qui en font l'un des savants français les plus représentatifs de la République des Lettres dans la France de Louis XIV.
GUY VERRON, conservateur en chef du Patrimoine, a publié une monographie de François Eudes de Mézeray récompensée par l'Académie française, ainsi que Préhistoire de la Normandie, et de nombreuses études sur l'histoire et l'archéologie. Il a participé à divers travaux de synthèse sur l'archéologie française et s'est spécialisé dans l'historiographie, des premières curiosités jusqu'aux évolutions modernes.