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L'Echappee Belle
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Femme de Palmyre, Syrie
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L'apesanteur dansée ou le corps dansant glorieux Tome 1 ; une idée, un concept, une réalité
Valérie Colette-folliot
- L'Echappee Belle
- 30 Mars 2015
- 9782919483228
Au coeur de notre réflexion, l'on trouve les problèmes du langage de la danse d'où nombre de questionnements s'ensuivent, questions toutes relatives au corps dansant. Considérée du point de vue de l'univers de représentation, la danse se donne en signe transcendantal par la poésie des choses, la poétique de la danse théâtrale se retrouvant confrontée aux domaines scripturaux et scripturaires, aux écritures, a fortiori chorégraphiques. Cet axe de recherche conduit à traiter, en l'occurrence, de la notion de corps dansant glorieux, problématique qu'il convient de resituer dans son continuum, ses contextes historiques et esthétiques. Intertextuelle, au fil des siècles, entre les XVIe et XXIe siècles la danse savante se constitue a priori en visions du monde. Le statut du corps en Occident étant conditionné par des modèles dont, tout spécifiquement, la figure christique, sa compréhension du temps reflète les pouvoirs en place, spécialement et plus particulièrement la pensée judéo-chrétienne, une loi du corps en regard de l'Éternité d'où cette idée de salut qui se traduit par le sentiment d'amour, la théopoétique du corps de mort et de gloire. Dogmatisme au travers des funérailles, régulation et réglementation du passage entre les âges de la vie, l'Église s'administre en instance prédominante depuis deux mille ans d'histoire culturelle. De la sorte, tout au long du Moyen Âge bien sûr (cette période étant celle de l'évangélisation), sous l'Ancien Régime (l'époque monarchique tendant vers l'absolutisme), et toujours aussi symbolique en cette époque contemporaine (temps réservés à une laïcisation et une désubstantialisation des pratiques corporelles, physiques et athlétiques, lesquelles comprennent autant les sports que les danses), ainsi l'art chorégraphique met-il en perspective l'image de l'Infini en lui donnant chair et corps, restituant au symbole sa sève, son énergie. Les ressorts du corps dansant emploient-ils des techniques d'ordre rhétorique ? Les stylistiques par lesquelles, jusqu'à ce jour - les années 2000, l'histoire de la danse et du ballet en Occident prête au corps en élévation ses configurations théâtrales, nous permettent d'envisager et de remonter les chaînes de marquages qui fondent le jeu dansé et glorifient même la personne.
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Après la parution de «Less is too much» de l'architecte Benjamin Loiseau et le philosophe John Gelder le «vrai-faux» testament de Mies van der Rohe qui questionnait sa responsabilité face aux évolutions qui agitent le monde et qui a été préfacé avec enthousiasme par Claude Parent, pionnier de l'architecture oblique qui considérait que ce livre ouvrait une voie nouvelle à la pensée de Mies en l'opposant à tous ces théoriciens qui en le glorifiant sans nuances l'ont emprisonné sans comprendre son appel à l'évolution.
Voici maintenant un ouvrage tout aussi surprenant et inédit «utopies croisées» qui mêle par un jeu de questions-réponses, les réflexions de Yona Friedman, décédé en Mars 2020, architecte phare, pionnier de l'architecture mobile et participative et de Stéphane Malka, architecte engagé, habité de cette même envie d'utopie, d'une architecture de demain comme par exemple repenser l'épaisseur d'un mur, habiter le No Man's Land au-dessus des murs qui séparent les peuples et progressivement pacifier les nations Tokyo, le 8 Mars 2020. Quelques jours avant l'impression de cet ouvrage, j'ai appris avec émotion la nouvelle. Un génie d'une grande bienveillance, à l'image de ses projets humanistes, nous a quitté. L'esprit vif, le verbe juste et l'oeil malicieux de Yona ont fait de chacune de nos rencontres des instants à la fois drôles, denses et passionnants. Nos conversations et vos pensées sur l'architecture vous survivent avec cet ouvrage ; vos idées visionnaires perdureront et continueront à inspirer les générations futures, à commencer par la mienne. Stéphane Malka
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Les poèmes, souvent courts, forment ensemble une méditation autour du temps, de ses replis, de l'absence - de ce que pourrait signifier disparaître ou être sans voix.
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Confessions d'un danseur anonyme sans famille artistique
Téo Fdida
- L'Echappee Belle
- Pointe
- 27 Septembre 2023
- 9782491991159
Même si elles retracent l'expérience et le ressenti du vécu d'un danseur, sans être pour autant un essai sur la danse, toutes les histoires qui tissent ce roman, sont avant tout, pour l'écrivain en quête de le devenir, l'expression et le prétexte d'un désir d'écrire, le besoin de franchir le pas et de se lancer dans l'aventure et les jeux de l'écriture.
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Tous les protagonistes de ce recueil le sont à leur manière, entre le rêve et la réalité. Un parfum d'Orient qui se mêle à la lumière frémissante Occidentale, pour, ensemble, réveiller la pluie du monde. De la Namibie à l'Inde, en passant par Nîmes, l'Égypte et la Syrie, ces contes tambourinent au creux de l'oreille du voyageur, panachant avec justesse les notes multiculturelles pour composer une seule musique, celle du rêve. Ces histoires, saisies au vol, résonnent en nous. Légendes, fables ou apologues, ces nouvelles forment un monde à part. La brutalité du réel tremble pour s'effacer à l'écoute du rêve et du mythe, qui prononcent un langage nouveau.
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L'apesanteur dansée ou le corps dansant glorieux Tome 2 ; thêatralité et spiritualité
Valérie Colette-folliot
- L'Echappee Belle
- Pointe
- 16 Mars 2017
- 9782919483419
La Collection Pointe propose un second ouvrage intitulé : D'autre part, la Collection Pointe réserve tout un pan éditorial aux approches plus critiques ayant vocation à relayer la parole des artistes chorégraphiques et celle des penseurs en danse. Ce faisant avec Le poids du souffle (une enquête menée autour des questions fondamentales de jeu dansé), la notion de légèreté chez les danseurs classiques et contemporains en constituera l'un des principaux axes poétiques. Pour compléter, des ouvrages plus didactiques sous forme de manuel de culture chorégraphique et d'histoire de la danse (L'épaisseur du geste), s'attacheront à présenter une autre lecture de la danse théâtrale au fil des âges.
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La corde s'usant, elle se dénude progressivement de ses fils jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un mince entrelacs de fibres, si mince qu'on en viendrait à se demander s'il peut soutenir, par exemple, puisque c'est de cela qu'il s'agit, toujours de cela qu'il s'agit, d'ailleurs de quoi d'autre pourrait-il s'agir, le poids d'une tendre carcasse d'amour. Un homme veut redonner vie à celle qu'il porte sur ses épaules ; il veut faire surgir ce nous qui un jour a existé et semble perdu. Mais une ombre le hante : celle de la petite gitane... Au fil d'une suite de fragments poétiques se tisse l'histoire d'un homme qui cherche le chemin de son désir.
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Parfois je suis le chevalier parfois je suis le cheval
Anna Gaiotti
- L'Echappee Belle
- 1 Octobre 2015
- 9782919483372
L'écriture est le dernier témoin. Il s'est épuisé dans les corridors de l'insomnie, dans les espaces vides des studios de danse pour archiver ce qui s'est passé dans la chair : celle-là qui danse, celle-là érotique, celle-là violente, celle-là amoureuse, celle-là qui explore le jeu tissé des fantasmes. L'écriture est une aire d'images et de matières où s'achemine la traduction des présents d'un corps vivant. Mais c'est un air aussi, une langue qui lit et enlace les sons, et qui fabrique la pensée dans le délie (ou le délit) des lettres. Je suis un clown, et je joue.
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Ma première rencontre avec Alicia Alonso remonte à l'enfance. J'avais neuf ans, je commençais la danse classique, et découpais dans les magazines les photos de danseuses. Sous l'une d'elles figurait la légende : Alicia Alonso, danseuse cubaine presqu'aveugle. Tant de beauté sur tant de malheur me déchirait le coeur. Malgré ce handicap majeur dû à un double décollement de la rétine à vingt ans, Alicia Alonso a été l'une des plus grandes danseuses classiques du XXème siècle, enchaînant les tournées de par le monde avec les partenaires les plus célèbres. La perfection de son art lui a valu le titre rarement attribué de Prima Ballerina Assoluta, décerné à la Russe Maïa Plissetskaïa, à l'Anglaise Margot Fonteyn, à l'Italienne Carla Fracci, à la Française Yvette Chauviré. Alors que l'âge de la retraite à l'Opéra de Paris est fixé à quarante-deux ans, Alicia Alonso n'a raccroché ses chaussons qu'à soixante-quinze ans. Également chorégraphe et professeur, elle dirige toujours, à presque quatre-vingt-dix-huit ans, le Ballet national de Cuba, l'une des meilleures troupes du monde.
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Max a 3 passions, le tennis, les femmes et plus que tout sa liberté. De retour chez lui après avoir perdu un match accroché, débarque sa fantaisiste cousine Sonia qui vient lui proposer un projet des plus insensé : lui présenter son amie Charlotte pour lui faire un enfant ! Les deux femmes veulent un bébé mais sans s'encombrer d'un père ! Alors qu'elles sont en opération séduction pour convaincre Max, Bad son meilleur ami s'invite pour compléter ce double mixte sur un terrain déjà battu et des plus glissants ! Une pièce qui vous emporte crescendo dans son histoire bien portée par les acteurs et à la mise en scène efficace et dynamique. Un très bon moment pour une jeune pièce à découvrir absolument ! Cette pièce a été jouée en Juin 2018 au théâtre de Dix Heures à Paris avec une mise en scène de Fabien HENGBART et a rencontré un vif succès !
Jérôme Karsenti est né en 1960 et habite en région parisienne. Il a eu un parcours professionnel varié dans le domaine de la presse, du cinéma et actuellement dans l'immobilier. C'est également un tennisman émérite. Il a passé une grande partie de sa vie sur les courts en tant que compétiteur mais aussi en tant qu'enseignant. L'envie d'écrire, d'inventer, de raconter des histoires a toujours été présente. Il a donc mélangé ses deux passions en devenant scénariste et réalisateur d'un court métrage intitulé « Tennis Express ». Coup de Racket est sa première pièce de théâtre, comédie qui a été jouée à Paris en 2018 au théâtre de Dix Heures et qui a remporté un grand succès auprès du public.
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Le marxisme est un gène logé dans le cerveau qui détruit peu à peu intelligence, piété religieuse, installe à la place une forme de folie dégénérative. On observe une volonté de détruire les valeurs d'ordre et d'obéissance. On observe une obsession maladive à crier à tout bout de champ « la propriété c'est le vol », à vouloir mettre en commun terres, usines, femmes, enfants. Il faut éradiquer le gène rouge qui se transmet de père en fils et de mère en fille. ¡ Arriba España ! Ces femmes rouges qui ne vont pas à l'église. Ces rojas enfoncées dans le péché.
Dominique Chryssoulis est autrice dramatique et romancière. Pièces mises en scène : Sonate (Actes SudPapiers), Vie de Mathilde Sincy, La tectonique des plaques, Île-Variations, Saltimbanque (éd. Le Manuscrit pour les quatre). Nos otages, La mer qu'on voit danser/The crossing (éd. bilingue Le Jardin d'Essai). Derniers de ses dix romans publiés : en 2018 Samson de la nuit (éd. Le Jardin d'Essai) et L'Assoluta de Cuba (éd. L'Échappée belle, coll. Pointe), en 2019, Honneur et disgrâce (éd. Jourdan). Elle a animé le comité de lecture des EAT (Écrivains associés du théâtre) dont elle a été secrétaire, et a fait partie du jury du Grand Prix de littérature dramatique en 2014 et 2015. Elle co-réalise La nouvelle revue du Jardin d'Essai depuis 2017.
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J'ai toujours voulu faire bien
Claire Bosse-platière
- L'Echappee Belle
- Coupe-papier
- 24 Mars 2021
- 9782919483686
J'ai eu la chance de découvrir un travail en cours lors d'une présentation de maquette qui m'a permis de programmer le spectacle pour sa création dans le cadre de notre festival «Mises en demeure», dédié à la jeune création théâtrale, pour quatre représentations, du 26 au 29 septembre 2019. Il y a tout d'abord l'écriture, précise, ciselée, concrète et profonde, au service d'une réelle construction théâtrale, sur laquelle la mise en scène peut s'appuyer. Puis une réelle maîtrise du plateau de la direction d'acteurs qui permet à deux actrices et un acteur de déployer un jeu physique, organique, centré. La scénographie et l'univers sonore concourent au même objet artistique, puissant et abouti. Claire Bosse-Platière réussit un tour de force de traiter de la violence conjugale, sujet piège s'il en est un pour le théâtre, en inventant une forme nourrie d'une force créatrice nouvelle. Le nombre de spectateurs et l'accueil du public n'ont fait que confirmer ces qualités. » A Asnières-sur-Seine le 1er Octobre 2019, Tatiana Breidi. co-directrice du studio d'Asnières et de l'ESCA Il y a des mots qui vous touchent comme un coup, de coeur, de poing, de main. Ceux de Claire Bosse-Platière, autrice, en font partie. Si son texte traite de la violence conjugale, sujet douloureux, certes, mais ici traité comme une libération. On assiste à un témoignage poignant mais jamais larmoyant, où la parole de l'autrice est lancée comme un cri vers l'autre, avec sincérité, humilité, générosité et importance. » Mélanie Davidts.
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La mort et l'au-delà physique de la mort Mort déjà là depuis toujours ? Mort envoyée par maléfices ? Ressentis internes de morts autres à l'oeuvre ? Anticipatoires ? Ou présence au présent de dissolutions provisoires... Juste quelques mots pour survivre Et puis, plus rien Jean-Pierre Klein, né en 1939 et depuis lors, commençant de mourir, il ne sait jusqu'à quand Bibliographie : pionnier depuis 1973 de l'« art-thérapie » pratiquée par des artistes ou des personnes (soignants, travailleurs sociaux, enseignants) ayant une activité personnelle artistique conséquente, éditeur depuis 1981 de la revue Art et Thérapie, fondateur (1986) de l'établissement d'enseignement supérieur : l'Institut national d'expression, de création, d'art et transformation Inecat www.inecat.org qui délivre des titres professionnels d'Art-thérapeute, et de Médiateur artistique reconnus par l'Etat en en Europe. L'art-thérapie mobilise les forces de vie chez les personnes objets de maladies, de traumatismes, d'atteintes physiques, psychologiques, psychiatriques, sociales et sociétales. Il est l'auteur de nombreux livres sur le sujet : L'art-thérapie, Que Sais-je ?, Théâtre et dramathérapie, Que sais-je ?, Penser l'art-thérapie, éd. PUF ; etc. Ses productions théâtrales témoignent de la possibilité de partir de la mort réelle ou symbolique pour faire création. De nombreuses pièces en témoignent : Meurtre par omission (mise en scène Philippe Adrien) éditions de l'Amandier, Femme d'un certain âge cherche jeune homme (L'Amandier), 5 ans d'âge (mise en scène Michel Laliberté) éd. Triartis (illustrations Valère Novarina), Têtes perdues et Rien à lui tout à lui (mes de l'auteur) éd. Art et Thérapie, Strip-tyque (mes Anne de Broca), La mort avec sursis, Meurtre à l'étouffée, etc. Son théâtre explore nos implicites : cruautés inapparentes, sentiments inavoués, bonne conscience, affleurement de refoulés, mal sous couvert de bien, manipulations innocentes. Par ailleurs psychiatre et psychothérapeute d'enfants.
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Le mur derrière le sommeil
Mathieu Gabard
- L'Echappee Belle
- Ouvre-boites
- 1 Octobre 2021
- 9782919483945
Le mur derrière le sommeil est le premier ouvrage d'une trilogie à paraître chez L'Échappée Belle suivront Rien que le corps et Péninsule. Accumulées coupures, enfermements, disparitions, les douleurs subissent un espace, tandis qu'on ne voit pas, des langues, en métamorphose, croissantes, pendant le mur et derrière le sommeil, se compressent et se taisent.
Mathieu Gabard est né le 3 mars 1986 à Pau. Il laisse de côté les prémices d'une carrière de footballeur au centre de formation du Montpellier Hérault Sporting Club pour se consacrer aux études littéraires. Il rejoint La Parole Errante d'Armand Gatti et Hélène Châtelain et participe aux expériences de créations poétiques et théâtrales : Didascalies se promenant seules dans un théâtre vide et La Rose blanche. En 2011, il fonde, avec Paul Carenco, l'Ecole Internationale Supérieure de Poésie Intercontemporaine (EISPI) collectif pluridisciplinaire à l'origine des Colloques poétiques nomades, du Blind-Text, du Catch Littéraire, du fanzine, du festival et du livre Cactus Calamité (Éditions Albache, 2017). En 2013, il écrit, met en scène et joue la pièce de théâtre Princesse de terre brûlée, avec Angelo Destin ; en 2016, un solo : Voyages, les trains crient plus fort que les aigles ; puis, en 2018, avec Pierre Bertrand : En attendant les avions décollent. Il fait partie de l'anthologie des jeunes poètes Génération Poésie debout (Le Temps de Cerises, 2019), publie CRA - 115 propos d'hommes séquestrés (Éditions des Lisières, 2019 et Prix René Leynaud 2020) préfacé par Jean-Pierre Siméon, ainsi que La Fleur du monde (Éditions Le Chant des Voyelles, 2020). Il danse dans les pièces Angelus Novus (2019), Path Plasticity (2019) et Going line (2021) de la compagnie Puls'Art, ainsi que dans Chteh (2020) de la compagnie Nmil. En 2021, il crée -HEA-, performance solo danse / poésie. En septembre 2021, paraîtra - Le mur derrière le sommeil chez L'Échappée Belle Éditions.
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D'un virus à l'autre. De 1986 à 2024 .Des années SIDA aux années COVID. Le Tartare de pangolin nous immerge en milieu hospitalier et nous livre une version de plus, parfaitement imaginaire, de l'origine de la pandémie. La version d'un chirurgien qui pendant deux ans a eu le temps de compter les vagues, qui s'est souvenu des petites histoires hospitalières du monde d'avant et qui a imaginé la possible débandade sanitaire de demain. Le résultat : neuf histoires courtes comme autant de tours génoises jalonnant un parcours hospitalier long de quarante ans.
Le Tartare de pangolin est le deuxième ouvrage de Laurent Dugué. Son premier roman 8 rue Raoul Berton retrace les souvenirs de son enfance. Dans ce recueil de nouvelles, il parle de son métier de chirurgien, depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui. «J'ai dépassé le stade de la colère.» Laurent Dugué me parle dans les couloirs des urgences avant de remonter à l'étage dédié à la chirurgie viscérale et digestive. C'était en octobre dernier. Ce « dépassement» se retrouve dans le ton de ses nouvelles où l'indignation fait place au risible, à la farce. Il est difficile aujourd'hui d'ignorer que l'hôpital va mal. Le Tartare de pangolin fait sienne cette information pour aller chercher non pas la cause ou les coupables, mais les effets sur les êtres. L'écriture fluide accélère la bascule de personnages ordinaires à l'extraordinaire. Le récit nous sidère. On commence à lire, à ne pas vouloir y croire. Et c'est le ton de la farce, a fortiori dans les situations graves, qui donne une force démultipliée à la réalité. Comme s'il fallait dépasser la gravité, le sérieux du réel pour l'envisager pleinement. Les nouvelles ne sont pas toutes réalistes mais elles ont cette sincérité si chère aux écrivains lorsqu'ils vous présentent un monde qu'ils connaissent, absolument vrai. On touche alors à une forme de vérité d'une tout autre vitalité, qui invite à rire plutôt qu'à pleurer. 6 Le métier de Laurent Dugué l'a évidemment confronté à des situations extrêmes. Nul doute qu'il s'en soit nourri. Mais encore faut-il réussir à le représenter par l'écriture. C'est ce qu'il fait, magistralement. Le récit est alors une bouffée d'oxygène, même lorsque les moments liés à la mort sont difficiles à soutenir. Là encore, la colère laisse place à l'amour inconditionnel du vivant. -
L'injure faite à l'enfance
Jean-Pierre Klein
- L'Echappee Belle
- Coupe-papier
- 1 Mars 2023
- 9782491991128
Jean-Pierre Klein, l'auteur de cette pièce est psychiatre d'enfants et d'adolescents et à ce titre dépositaire de souffrances de la part de ses patients et de leurs familles. Il est un précurseur dès 1973 de l'art-thérapie en France.
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Luc Marsal traverse la vie comme on remonte un fleuve. A chaque pas, il observe, s'émeut, saisit l'instant et dépose des mots, fragments universels, qui scintillent au grand jour : ses « neiges éternelles » Des blessures de l'enfance jusqu'à la volonté farouche de vivre malgré les vents contraires, le poète trouve dans la poésie un exutoire pour sublimer et partager ce qui fait pour lui le sel de la vie.
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Comme un soleil qui s'est couché
Florence Issac
- L'Echappee Belle
- Pioche
- 1 Novembre 2024
- 9782491991272
Deux hommes et deux femmes embarquent sur Katell le temps d'une traversée du Golfe de Gascogne et se trouvent entraînés malgré eux dans un huis clos diabolique. Ce voyage va remettre les deux couples en question et changer les règles du jeu.
On suit avec passion les aventures d'Alice avec Régis suite du premier tome L'échappée belle -
Dans son dernier ouvrage, Laurine Rousselet n'écrit pas sur la danse mais elle écrit-danse, réussissant à mettre en mots un art qui passe par le mouvement et non par les mots. Le texte se compose de neuf vues qui s'ouvrent sur un échange entre ELLE et LUI - la femme qui danse et l'homme qui danse, et se ferment sur des pages où l'on entend le son d'une seule voix, le chant des deux à l'unisson. Les timbres de leurs voix se mélangeant dans un sensuel pas de deux. Les deux corps, reliés l'un à l'autre, dialoguent par le mouvement de la parole qui réduit la distance physique qui les sépare et les retient dans une étreinte qui s'ouvre et se referme à la vitesse de la respiration. Danser l'immensité nous ouvre à l'espace immense d'un échange tissé de mots prononcés dans l'instant où l'énergie de deux corps proches est tantôt libérée, tantôt retenue - jusqu'au final qui est écrit-dansé ensemble.
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Daouda Keita, de sa plume sensuelle, amoureuse, obsessionnelle et répétitive nous convie par un rythme chaloupé qui scande ses mots à écouter son histoire ; Le récit de sa vie traversée par les visages aimants et admirables de son enfance, des femmes qui l'ont élevées, de ses amis, de ses amours, de ses frères et soeurs autour de lui réunis. Sa famille malienne, omniprésente, tentaculaire au-delà des frontières occupe une place primordiale et constitue le ferment de l'homme à venir. Elle a tracé au plus profond de son être le goût du juste et de la vérité. De ce parcours particulier se dessine le destin universel des âmes de ce monde. De Bamako à Okamab, de Telongab à Bagnolet une seule et même conduite prévaut l'amitié, l'amour, la dignité d'être homme, le travail, la foi dans la persévérance et l'effort pour tenir haut la rampe. Lui qui a connu comme beaucoup des siens les difficultés de l'exil n'espère qu'une chose, la paix ultime entre les peuples. Le poète clame sans relâche sa reconnaissance éternelle pour tout ce qui lui a été donné. Ses mots nous touchent comme une flèche qui nous atteint directement en plein coeur. Un hymne au courage, à la joie de vivre et une ode à celui qui donne à l'instar de son ami Bouba à qui Daouda rend hommage à la fin de son recueil et qui fait ainsi de lui à jamais un heureux sur cette terre.
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Florence est une ville que l'on cueille du bout des doigts comme une fleur fragile. C'est l'endroit de tous mes rêves que j'ai voulu raconter en un poème. Ce recueil est une balade dans cette cité aux mille trésors, un guide de voyage peut-être, en tout cas un texte qui résonne comme une invitation à aller vous perdre dans les galeries d'art à ciel ouvert de la belle Florence.
« Je serais cosmonaute. » Un mouvement de stylo dessine parfois une route vers les étoiles. C'est ce que le jeune écrivain belge né en 1987, Maël Gentgen, doit se dire, lui qui enfant rêvait de se percher sur l'extrémité du croissant de lune. Du ciel de l'enfance est né un imaginaire de voyage. Et quand, en fouillant dans une vieille malle rongée par l'oubli, il découvre un recueil de poèmes écrits par son père, c'est la révélation : la poésie était la voie à suivre. L'adolescence charria avec elle son lot de découvertes, tels les Tristan Tzara, Aimé Césaire ou encore Merleau Ponty, qui offrirent à Maël Gentgen le goût de l'image surréaliste pour le premier, l'exotisme pour le second et une esthétique philosophique pour le dernier. De ces lectures naquirent ses premiers écrits dont l'empreinte dadaïste est prégnante. Durant ses études à Nancy, Maël Gentgen explore d'autres horizons : une poétique caribéenne au goût de mangue surréaliste, le romantisme glacial de la poésie scandinave et la concision sublime des haïkus en fleurs japonais. De ce pot-pourri de rencontres, naîtra son propre style, sa propre esthétique poétique qu'il travaille depuis son recueil Semences de sel. Un style où les questions philosophiques de la trace et du visible ou de l'invisible viennent se greffer, en filigrane, dans l'encre de ses mots et dont les parfums offrent des tons à la fois musqués de romantisme, fruités d'exotisme et acidulés pour ce surréalisme toujours présent, mais adouci, comme un bonbon pour enfants. Le sang bleu des méduses est une piqûre poétique, où le venin s'insinue à la cadence des mots, jusqu'au paroxysme de l'amour du verbe.
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« une danse » émane de l'extraction de phrases de ces longues écritures qui mélangent les temps de danse et de vie. Il se découvre comme des lignes à se souvenir pour pouvoir continuer. La danse n'est pas extérieure à tout un chacun, mais plutôt une énergie parfois enroulée en elle-même. J'aime inviter à consentir à la danse. Les mots sont importants. Au- delà de ceux qui ébranlent, il y en a qui nous lèvent, qui nous mettent debout pour essayer encore... Ce qui nous fait « aller ». Nous dansons avec l'expertise de notre vie, jonchée de ce qui fait ce que nous sommes. Comme un déshabillage la danse laisse jaillir l'essentiel, jusqu'à envisager l'informe : retrouver les lignes d'accueil des possibles, simplement à corps ouvert, en tentant de sauver la singularité toujours mise en danger.
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Less is too much ? vertige du vide chez ludwig mies van der rohe et prolegomenes insurrectionnels ur
Benjamin John Gelder
- L'Echappee Belle
- 9 Mai 2012
- 9782919483044