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N Et B Editions
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Voici des nouvelles écrites par deux plumes féminines, des histoires de couples et de rencontres, d'amour et de séparations, de plaisirs et de déceptions. Dans les plis de nos vies, de nos souffrances, de nos étonnements, dans le bonheur du partage de ce qui nous attend, l 'écriture rassemble, tels sont les derniers mots de ce recueil, fruit de l'intime collaboration de Mireille et Julotte, auxquels le lecteur ne peut que souscrire. Comment ne pas partager cette quête de l'élan vital qu'elles réussissent à insuffler à leurs personnages quels que soient leur âge ou les aléas de leur vie. En ces temps maussades et par-delà les difficultés, c'est une belle leçon de résilience et d'espoir.
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Une île exotique avec son âpreté et ses douceurs, des forbans des mers et autres personnages hauts en couleur, une quête enfiévrée. Avec ces ingrédients, Jérôme Delclos nous livre une parodie épicée de L'Île au Trésor... strictement réservée aux adultes ! Pour nous narrer cette aventure, il recrée une délicieuse langue archaïsante pleine d'érudition et de malice qui transporte le lecteur dans le monde perdu des flibustiers.
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La disparition d'une mère, cet immense vide à l'intérieur de soi qui reste ouvert et souffle du chagrin. Et si la langue maternelle pouvait aider à le combler ?
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J'ai déserté. Sans préavis ni sommation, j'ai rompu les amarres. Je n'ai obéi à aucun ordre, aucune bannière. Je ne revendique rien, si ce n'est le droit à l'oubli. Depuis longtemps, la pulsion d'évasion fermentait. Dans les méandres sombres de ma conscience, la révolte couvait et le buron, pareil à un soleil noir, scintillait. Antoine cherchait la lumière mais il a aussi traversé les ténèbres de son esprit torturé, s'enfonçant toujours plus profondément dans le ventre tiède de la forêt. Jusqu'à s'y dissoudre... Benoit Boutefeu nous happe littéralement dans son récit, et avec son héros nous habitons ce buron et ces bois noirs. Vous serez touchés par la lecture du combat de cet homme qui, pour fuir la vacuité de son quotidien, tente de vivre en Robinson volontaire, non dans une expérience survivaliste mais véritablement pour s'extraire du monde.
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Un matin de janvier 1967, Rosa doit brutalement fuir Rome dans des circonstances douloureuses. Traversant la mer Ionienne, elle part s'installer à Athènes, peu avant que les Colonels ne renversent le gouvernement légitime et n'instaurent une dictature brutale. Sept ans plus tard, au lendemain de la chute de la junte militaire, Manos rentre en Grèce après de longues années passées au Canada et tente sa chance dans le journalisme. L'Eternité en moins, roman noir et politique, entrelace les regards de ces deux personnages que l'auteur a su rendre vivants et proches de nous. Il mène le lecteur de la nuit de la dictature au retour de la démocratie et aux espoirs fragiles suscités par la liberté retrouvée. Ainsi, après Grecques, Antigone Trogadis poursuit son exploration d'une société méditerranéenne qui semble irrémédiablement vouée à la violence.
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Avec ses fragments autobiographiques, Mireille Piris nous plonge dans le monde coloré de ses jeunes années à Blida et de ses étés provençaux. Elle a 16 ans lorsqu'elle quitte l'Algérie en 1962, comment faire entendre sa chanson singulière quand elle est traversée par la grande Histoire, ponctuée de violence et de guerre? Elle réussit ce pari dans un récit poétique plein de fraîcheur, sans occulter pour autant les soucis inhérents à toute famille ni les drames de ces années de braise. Les deux rives de la Méditerranée permettent à la petite fille puis à l'adolescente de se construire une personnalité attachante - à l'adulte qu'elle est devenue de recréer un univers émouvant. Entre deux rives, entre deux rages, je nage Entre deux villes, deux ports, deux passeports, je porte bagages Entre deux familles, entre deux famines, deux manques, je bancale Entre deux figures, entre deux blessures, entre deux histoires, je fugue Entre père et mère, entre deux voix, entre deux guerres, je ne veux pas choisir, grandir, mourir.
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D'une vie à l'autre, des situations intimes ou sociales, des rencontres improbables, des amours passagères, bien ancrées dans le réel, traduites dans une langue juste et vigoureuse et décrivant avec un égal bonheur sentiments et paysages. Mireille Piris met souvent en scène des « cabossés de la vie » tout en leur offrant des fenêtres ouvertes sur le monde, des aventures d'humanité. Et, pour peu que l'art se mêle à leurs destins, l'espoir est là, comme « un vrai Noël de mai ». Un optimisme renforcé par l'épicurisme de l'auteure qui nous entraîne dans ses univers aux saveurs colorées.
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« Il n'y a pas de bon père, c'est la règle ; qu'on n'en tienne pas grief aux hommes mais au lien de parenté qui est pourri », écrit Sartre dans Les Mots.
Étienne, le personnage principal de ce roman, aurait pu souscrire à ce postulat vis-à-vis de son père. Que lui avait-il transmis, sinon le sentiment qu'on « pouvait le trimbaler comme une valise, et quand la valise se faisait trop encombrante on la mettait à la consigne » ? Malgré tout au terme d'un parcours forcément chaotique, la sortie du tunnel se profile : il est possible de (re)trouver sa voie/voix.
Dans un style tourmenté, bien adapté aux soubresauts de l'existence de son héros, animateur radio reconverti en électricien, Elio Taccidi nous fait également partager avec humour la vie jubilatoire des chantiers, si peu présente dans la littérature. Il explore le travail manuel, en souligne une portée au-delà du prosaïque.
Touche-à-tout compulsif et curieux insatiable, Elio Taccidi se tient toujours là où on ne l'attend pas. Cet imprévisible n'a qu'un guide, sa liberté, qu'une loi, ses amitiés et qu'une patrie, l'écriture. Un temps marin au long cours - entre Manche et Méditerranée - il a maintenant affalé les voiles pour élire un port d'attache sur le causse du Quercy.
Touche-à-tout compulsif et curieux insatiable, Elio Taccidi se tient toujours là où on ne l'attend pas. Ainsi le verra-t-on tour à tour directeur de centre de formation, commis de cuisine, artisan du bâtiment, professeur de lettres, consultant en conception bio-climatique, chauffeur-livreur, commissaire d'exposition, garçon de café, etc. Passionné de théâtre, compagnon de route du CITI (Centre International du Théâtre Itinérant), il se frotte volontiers à l'exercice de la critique de spectacle : Le clou dans la planche, Toulouse ; La presse de la Manche, Cherbourg. Il est également auteur d'un essai - Spectacle vivant à l'épreuve de l'itinérance, L'Harmattan, 2016 - déclinant du côté de la scène actuelle, l'un de ses thèmes obsessionnels : la condition nomade. Cet imprévisible n'a qu'un guide, sa liberté, qu'une loi, ses amitiés et qu'une patrie, l'écriture. Un temps marin au long cours - entre Manche et Méditerranée - il a maintenant affalé les voiles pour élire un port d'attache sur le causse du Quercy. Il y coordonne l'association des Éditions de la Coquille, anime différents ateliers d'écriture et de médiation culturelle. -
Taliban ; trente-deux preceptes pour les femmes
Alberto Masala
- N Et B Editions
- 1 Novembre 2003
- 9782911241307
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Début février 1939. Quelque part sur les crêtes enneigées des Pyrénées entre l'Espagne et la France, une femme passe la frontière fuyant la barbarie fasciste. D'une vieille valise tout aussi épuisée qu'elle, elle tire, parmi ses souvenirs, des destins tragiques et poignants, les lambeaux d'une vie perdue, mais également le désir d'une nouvelle existence à construire et la volonté farouche d'un combat à poursuivre. Ils sont un demi-million à vivre comme elle cette odyssée qui va les conduire dans les camps de concentration français. C'est la Retirada.
Dominique Fernandez est psychologue de formation et psychanalyste. Il réalise depuis plusieurs années des interviews filmées d'exilés espagnols et une exposition photographique de leurs portraits. Il milite dans l'association IRIS-Mémoires d'Espagne qui contribue au travail de récupération de la mémoire historique de la IIème République et de la révolution sociale espagnole.
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Alors que les temps présents sont tristement riches en migrations de populations, Sophie Charpentier évoque dans un souffle ample et puissant la quête de racines chez les enfants des exilés et met ses pas dans ceux de ses grands-parents venus de la Macédoine grecque. Cette histoire personnelle devient un véritable oratorio qui nous fait partager le sort de tous ceux dont : ... le froid transit Les doigts au fond des poches Et les âmes en exode Mais c'est un voyage au bout de la nuit qui s'achève dans la lumière pour « Sur l'autre versant du voyage réapprendre le ciel », car transcendant l'espace et le temps, s'y rejoignent :Au seuil de la mer Qu'on dit noire tant L'indigo s'y est noyé, Une arche de filins Pour relier Les versants du rivage ;Au seuil des siècles Une arche d'hommes Encordés par l'espoir.
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Très vite le récit nous révèle une partie du mystère de ce samouraï solitaire, seul rescapé d'un clan décimé. Il nous fait vivre ses errances à travers les conflits d'une époque terrible. Cette poésie fluide, aux accents épiques, s'adresse à tout public qu'elle entraîne sans peine dans l'univers légendaire des guerriers du Japon ancien
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Athènes, début des années 2010. La ville est en proie à ce qu'il est convenu de nommer la « crise » grecque, qui va influer sur la trajectoire des personnages du roman : un père cherchant sa fille volontairement disparue, une professeure de Lettres franco-grecque qui se lance dans l'aventure du théâtre d'ombres, un vendeur d'assurances à la retraite et musicien à ses heures perdues... Au coeur de cet espace moderne vient résonner le rire du grand auteur comique de l'Antiquité, Aristophane ; un rire aussi franc qu'amer, et qui apportera, peut-être, un peu de réconfort à la ville et aux êtres meurtris. Avec un style qui s'affirme encore plus dans ce roman polyphonique, Antigone Trogadis poursuit son exploration de la Grèce contemporaine avec le recul indispensable de la culture et de la fiction.
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Ce récit est un choc. Sur un sujet que nous imaginons connaître, il renouvelle notre perception du sort des migrants en nous plaçant, sans commentaire superflu, an plus profond des sensations et des pensées de personnages de plus en plus inattendus. L'épisode initial se propage par ondes concentriques qui nous interpellent sur notre propre humanité. Pour mettre à nu nos ressorts les plus intimes, nos fêlures, Elyssa Bejaoui cisèle une écriture aux arêtes vives propre a susciter une puissante émotion.
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Svante Svahnström est un poète franco-suédois, occitan de coeur, mais sa poétique est universelle. Le temps s'y dilate du plus lointain passé jusqu'à l'actualité la plus brûlante, la plus virale, pour reprendre les mots de Franc Bardòu dans la préface. Les perceptions les plus originales vont de l'infiniment vaste à l'infiniment petit, le corps humain étant la mesure de tout. Un monument, un paysage peuvent être décrits comme un corps, et celui-ci, à l'inverse, peut devenir paysage naturel :
Le corps est le monde Papier d'emballage de l'âme scellé à son pied J'adhère à la brique est en même temps un laboratoire poétique où se côtoient des textes bilingues occitans ou suédois et des textes multilingues, nommés universification, où les mots étrangers, les traductions en français et les énoncés des langues se lisent et se comprennent en stricte symétrie. De la musique composée avec des mots de langues de la Terre.
Svante Svahnström vit en France depuis 1978. Lauréat du premier concours de poésie lancé par la Ville de Paris, il a publié des poèmes dans des anthologies et de nombreuses revues. Installé à Toulouse depuis 2017, il a créé et anime un cercle de poètes et d'amoureux de la poésie, « Le Gué semoir - Poètes du Bazacle », qui se retrouvent une fois par mois à la Maison de l'Occitanie à Toulouse.
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Quel point commun entre les îles grecques, Bordeaux, la Rome de Mussolini, le Paris estudiantin de mai 68 et le monde étonnant d'un cimetière ? Un archipel dans lequel chaque nouvelle est une île singulière où l'on rencontre des personnages en quête d'un dépassement de soi, lunaires, résolument solitaires mais profondément ancrés dans leur société.
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Manuel Rivas (La Coruña 1957) est l'écrivain le plus remarquable de la littérature galicienne, l'un des plus lus en Espagne. Membre de l'Académie Royale de Galice, traduit dans de très nombreuses langues, il est romancier, nouvelliste, La Langue des papillons, Le Crayon du charpentier, L'Éclat dans l'abîme (2008), journaliste et avant tout poète. Ces premiers écrits sont des recueils de poésie, Libro de Entroido (1981), Baladas nas praias do Oeste (1985), Mohicania (1986), puis sont publiés Ningún cisne (1989), Costa da Morte Blues (1995), O pobo da noite (1997). Do descoñecido ao descoñecido (2007), première grande anthologie, rassemble la plupart des poèmes de ces recueils. Enfin, A desaparición da neve, son tout dernier recueil, paraît en 2009 dans les quatre langues officielles, le galicien, le castillan, le catalan et le basque, réunies dans le même ouvrage. La poésie de Manuel Rivas, « son substrat basique essentiel » est une voix très personnelle, à la fois merveilleusement imaginative et quotidienne qui travaille à éclairer le monde et la condition de ceux qui y vivent.
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Robert Nédélec vit en Provence.
Il a publié une vingtaine d'ouvrages, en particulier aux Editions de l'Arbre (éd. Jean Le Mauve) et à L'Arrière-Pays. Il a également collaboré à de nombreuses revues. Derniers titres parus : Contre-jour (Prix Louis-Guillaume 2007) et Double tour, Rataël de Surtis, 2008.
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J'habite un colombier, Dans la colline, La cruauté, N'a d'égale que la terre Ecrasé ce qui vole, Dans le silence, Inquiétant de la nuit , Que déchire en riant, La chouette, La décomposition des corps, Irrigue mon âme.
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Ce roman nous emporte dans la tourmente de la Grèce de 1968 où, sous la botte fasciste des colonels et la complicité des popes rétrogrades, la dictature s'efforce d'écraser tout autant la culture millénaire fondatrice de l'idéal démocratique, que les aspirations à la liberté. C'est le regard aiguisé d'Ismène, frêle mais déjà forte petite fille, qui, du haut de ses neuf ans, traverse tout le roman et entraîne le lecteur dans l'Histoire et les événements où s'entremêlent, magnifiquement brossés, les trajectoires et les figures de femmes qui constituent la chair et l'ossature du récit. A Stamena, village du Péloponnèse maudit des dieux et des hommes, le fantastique rôde, pour le pire ou le meilleur. L'été 68, sous la dictature des colonels, réunit une petite fille de 9 ans, Ismène, venue d'Athènes près de sa grand-mère pour fuir les turbulences politiques qui affectent sa famille, et une jeune femme, Anna, arrivée de Paris pour enterrer son père. Ismène découvre les traditions ancestrales et religieuses qui s'imposent aux femmes de Stamena, mais elle peut s'en évader grâce à la nature, ses livres et sa proximité avec l'Antiquité, ravivée par la découverte d'une statue. Malgré les circonstances, Anna est sensible à la douceur de la vie grecque, mais elle fait l'expérience du peu d'estime pour la condition féminine notamment au travers de ses relations avec un inquiétant policier, un pope fanatique ou même avec le falot instituteur du village. Elle met fin à cette immersion traumatisante par un retour précipité vers la France. Mais cet été 68, avec toutes ses vicissitudes, sème chez Ismène l s germes d'une prise de conscience qui lui permettra d'affronter l'existence avec une résolution adulte et autonome.
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La ligne de partage des eaux est la ligne zigzagante qui sépare deux bassins fluviaux. A travers cinq nouvelles, Michel Diaz retrace des destins dominés par la face sombre du malheur et d'autres dont rien ne semble pouvoir altérer le rayonnement. Mais surtout il excelle à traquer dans la vie des hommes le moment où une existence peut basculer pour le meilleur ou pour le pire. Il le fait avec une grande sûreté de style, une maîtrise dans l'analyse et un humour toujours sous-jacent.
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Dans Regarder vivre, les choses de la vie sont mises en mots entre insouciance et déception, entre légèreté et inquiétudes latentes, entre « l'amour (qui) désamorce le temps » et « la lune rouge qui crie en silence ». De beaux poèmes tout en force et finesse qui tentent d'établir un dialogue avec l'existence, ses mystères, ses amertumes, ses éblouissements heureux.
J'ai tout perdu du paradis ;
Les arbres immenses et rêveurs ;
Le temps des longs après-midis ;
L'herbe la vitesse et la sueur ;
Le soleil colle à la peau je grandis ;
à la place j'ai eu les mots.
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La cour d'école où la narratrice vit grandir son enfance devient aujourd'hui le théâtre qui réunit les exclus de notre société et les étrangers en quête d'un avenir meilleur. Rabia, exprime de manière très sensible la singularité de ceux que l'on ne sait plus voir, de ceux que l'on accueille si mal, de ceux qui passent pourtant devant nos yeux, comme nous passons tous...
Dans la cour de récré de mon enfance je regarde passer le Monde ici j'ai toute la place pour ceux qui n'en ont pas écouter le murmure de l'errance d'ici et d'ailleurs orienter la marche former une escale l'homme qui passe annonce de nouveaux chemins Née dans le Gard et d'origine kabyle, Rabia, vit à Montpellier. Touche-à-tout, elle multiplie les expériences professionnelles. Elle accompagne des personnes en apprentissage du français dans un atelier d'écriture. Avec son habit de clown acteur social, elle mêle spectacle vivant et poésie pour dire la réalité du Monde.