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CHARLES BALLARIN
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Texte extrait des Nouvelles Mille et Une Nuits
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Oeuvres Tome 1 : l'île au trésor ; Dr Jekyll et Mr Hyde
Robert Louis Stevenson
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 14 Mars 2001
- 9782070112685
Ce volume contient, dans de nouvelles traductions, non seulement les deux chefs-d'oeuvre qui figurent au titre, mais aussi des ouvrages moins connus : deux récits de voyage, une recueil de nouvelles (Les Nouvelles Mille et Une Nuits), un romance (Le Prince Othon) et un roman à découvrir, Le Dynamiteur. C'est à la naissance d'un maître dans l'art du romance que l'on assiste ici. Stevenson tourne le dos à toute forme de réalisme et de naturalisme : «C'est quand on est incapable d'écrire Macbeth qu'on écrit Thérèse Raquin. [...] le grand homme crée la beauté, la terreur, le rire, là où le petit homme remplace la beauté par la psychologie, la terreur par la laideur, et le rire par la blague.» Ce que trahissent de tels propos, c'est bien la conception d'un art dont le but n'est pas de «faire concurrence à la vie». «Ce que fait l'homme, dans le raisonnement comme dans la création, c'est de fermer les yeux à demi sur la réalité qui l'éblouit [...] pour contempler une certaine abstraction de l'imaginaire.» Un art qui puise dans le réel, certes, mais en respectant son opacité : Stevenson laisse au monde son secret ; la narration cède le pas à la poésie, qui tente de hisser la réalité au niveau du mythe.
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Oeuvres III ; veillées des îles ; derniers romans
Robert Louis Stevenson
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 29 Mars 2018
- 9782070112708
La recherche de climats plus cléments pour sa santé fragile pousse Stevenson à s'installer en 1890 dans l'archipel des Samoa, sur l'île d'Upolu. En achetant le domaine de Vailima, il devient propriétaire terrien et chef de clan. Mais il est plus que jamais écrivain. Galvanisé par son exil thérapeutique, Tusitala, le «raconteur d'histoires» (tel est le nom que lui donnent les Samoans), multiplie les projets. Paraît un recueil de trois nouvelles, Veillées des îles. Apparemment fort composite - «La Plage de Falesá» est une fiction polynésienne, «Le Diable dans la bouteille» une version inversée du mythe de Faust, «L'Île aux voix» dérive d'une légende hawaïenne -, il révèle en réalité des textes majeurs et, avec «La Plage de Falesá», un véritable chef-d'oeuvre, qui scandalisa les lecteurs victoriens. Le Stevenson des mers du Sud récuse tout exotisme : «ces îles, il les montre pour ce qu'elles sont, rincées de leurs apparences paradisiaques, nettoyées jusqu'à l'os des mirages qui s'y attachaient encore : l'île sans l'idylle» (Marc Porée). Roman «proto-conradien», dans lequel le trouble Attwater semble annoncer le Kurtz d'Au coeur des ténèbres, Le Creux de la vague (The Ebb-Tide) s'inscrit dans la même ligne. Les lecteurs du XXle siècle seront sensibles à la réflexion sur le colonialisme anglo-saxon qui traverse ces textes.
Pendant les deux dernières années de sa vie, Stevenson ne compose pas moins de quatre romans. La veine écossaise n'est pas négligée. Sept ans après Enlevé! paraît une nouvelle aventure de David Balfour : Catriona. Sur fond de nationalisme écossais, le coeur du jeune David balance entre la volcanique Catriona, fille du clan MacGregor, et une Hanovrienne piquante, Barbara Grant. Situation bien connue des lecteurs de Waverley, le premier roman de Walter Scott. On retrouve l' influence de ce dernier dans Saint-Yves, roman historique échevelé, abandonné après trente chapitres ; ces aventures d'un soldat de Napoléon retenu prisonnier au château d'Édimbourg seront complétées par Arthur Quiller-Couch, dont on trouvera ici, en appendice, les six chapitres conclusifs. Catriona et Saint-Yves sont contemporains de l'engagement de Stevenson auprès des rois de Samoa, qui lui rappelaient les chefs de clan des hautes terres d'Écosse : «Entre le passé et le présent, le lointain et le proche, l'histoire et la fiction, le chassé-croisé est constant, et les frontières tombent» (M. Porée).
Stevenson meurt à Vailima le 3 décembre 1894 ; il avait quarante-quatre ans. Il aurait encore travaillé à son dernier roman le matin de sa mort. Mais Hermiston restera inachevé. La violente histoire d'Adam Weir, le «juge pendeur», et de son fils Archie, qui s'oppose à la peine de mort, «devrait provoquer ou bien des ronflements ou bien une tornade», estimait l'écrivain. Ce que l'on a conservé de ce qui aurait été son ultime chef-d'oeuvre donne à penser que la seconde hypothèse était la bonne.
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Oeuvres Tome 2 ; le maître de Ballantrae et autres romans
Robert Louis Stevenson
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 14 Avril 2005
- 9782070112692
«Toute lecture digne de ce nom se doit d'être absorbante et voluptueuse», écrit Stevenson dans À bâtons rompus sur le roman. Les oeuvres rassemblées dans ce deuxième volume, écrites pour la plupart au cours de l'errance à laquelle la quête de climats propices à sa santé oblige désormais Stevenson, ont à coeur de répondre à cette injonction et jouent de toutes les facettes du romanesque : Enlevé ! se transporte dans les Highlands, où il file ventre à terre ; La Chaussée des Merry Men a pour décor un îlot d'Écosse battu par les vagues ; La Flèche noire relate des «Aventures au temps de la guerre des Deux-Roses» ; Le Grand Bluff, pastiche plein de fantaisie, navigue plutôt entre romance, enquête policière et sensationnel ; Le Maître de Ballantrae, chef-d'oeuvre incontestable de cette période, multiplie les sauts de puce entre l'Ancien et le Nouveau Monde, l'Écosse, l'Inde et l'Amérique ; quant au Pilleur d'épaves, première fiction inspirée par les mers du Sud - on sait que Stevenson finira ses jours aux Samoa -, l'auteur semble y récapituler toute sa trajectoire passée. Pas un personnage, dans ces romans où le thème du double est toujours présent, qui ne soit fasciné par qui se montre plus exalté, plus retors, plus séduisant que lui. Entre peur et exultation, le lecteur, qui joue à être le héros du récit, renoue avec des sensations d'enfance qu'il croyait perdues ou pensait émoussées...